Allongés dans l’oliveraie, le vent délicat nous allège de nos pensées, il souffle sur notre existence et nous débarbouille, nous réveille. Nos yeux d’enfants revivent et le temps est enfin savoureux. Tout devient vivant, tout s’anime et grouille dans les hautes herbes, et on est à hauteur pour voir ce monde fragile.
Allongés dans l’oliveraie, notre âme plane et nous regarde avec tendresse, elle ,nous allume la lune et l’étoile du berger. Elle nous dit : « rappelles toi … l’infiniment grand … l’infiniment petit … rappelles toi le merveilleux vertige … «
Allongés dans l’oliveraie, on est sur une planète au sol tendre, un lit moelleux dans une alcôve, une loge en velours au bel étage. Ici, le ciel est propre et nettoyé des lumières des villes qui scintillent très loin, le spectacle de la nuit des âges anciens va commencer.